Le corps est constamment parcouru par 2 fluides qui assurent les transferts entre les différentes parties du corps. Le sang et la lymphe. Ces 2 fluides ont pour rôle d’apporter aux organes les nutriments nécessaires à leur bon fonctionnement et d’en évacuer les déchets. C’est le retour veineux et lymphatique. Ils ont cependant des modalités de circulation très différentes.
Le retour veineux
Le sang circule dans les vaisseaux sanguins (veines et artères) et sa circulation est pilotée par une pompe mécanique, le cœur. Il circule à une vitesse élevée comprise entre 6 et 40 m/min avec un débit de l’ordre de 5L/min. Comme le corps contient environ 5L de sang, il suffit d’une minute pour que le sang parcourt l’ensemble du corps. Dans les artères, il transporte l’oxygène aux différents organes via les globules rouges, les défenses immunitaires via les globules blancs, et tout un tas d’autres nutriments destinés au bon fonctionnement des organes. En parallèle, dans les veines, il transporte une partie des déchets résultants du fonctionnement du corps (CO2, toxine) pour les évacuer. C’est ce que l’on appelle le retour veineux.

Les artères étant au plus proche du cœur, la circulation du sang y est assez facile. En revanche, sous l’effet de la gravité et de l’éloignement des veines par rapport au cœur, le retour veineux est plus difficile. Plus les veines sont éloignées du cœur, et plus le retour veineux est difficile. Les veines du mollet sont les plus problématiques chez l’Homme.
Afin de contrer cette difficulté, la nature a bien fait les choses. La circulation au niveau des veines est stimulée grâce à un principe de compression naturelle. Lorsqu’une veine est comprimée, le sang qu’elle contient est poussé à l’intérieur du conduit. Les veines étant dotées d’une sorte de système de valves anti-retour, le sang remonté ne peux plus refluer vers le bas. Ce principe est mis en œuvre dans le corps à travers 3 phénomènes :
- La stimulation des veines par les artères : Les veines principales sont juxtaposées aux artères, quand l’artère est parcourue par un mouvement de pompe du coeur, cela compresse également la veine contiguë à cette artère.
- La stimulation des veines par les mouvements musculaires : lors des mouvements, la contraction des muscles exerce le même phénomène de compression des veines.
- La stimulation des veines par la respiration : pendant la respiration, le gonflement de la cage thoracique entraine elle aussi une compression des veines de la cage thoracique.
Ces principes de compression naturelle agissent principalement sur une catégorie de veine, les veines profondes. Ces veines sont localisées près des muscles et sont voisines des artères. Elles assurent 90% du retour veineux. Cependant il existe 2 autres catégories de veines, qui assurent les 10% restant du retour veineux, et qui bénéficient peu de cette compression naturelle : les veines superficielles et les veines perforantes qui relient les veines profondes et les veines superficielles. Elles constituent le maillon faible du retour veineux. Ce sont dans ces veines superficielles que s’accumulent les toxines en cas d’effort musculaire intense ou long, à l’origine de courbatures, de gonflement, d’oedeme, de phénomène de jambes lourdes et de fatigue musculaire.
Le retour lymphatique
La lymphe baigne les organes, et circule de façon beaucoup plus diffuse et beaucoup plus lente. La circulation de la lymphe n’est pas pilotée par une pompe centrale comme le cœur, mais par de nombreuses micro-pompes, les lymphangions, qui se contractent 12 à 15 fois par minutes. Les lymphangions sont eux-mêmes associés par section à des sortes de centres de pilotage locaux, les ganglions lymphatiques. La vitesse de déplacement de la lymphe est de 2 à 3 cm/min avec un débit de 1 à 3L par jour. Le corps contient entre 8 et 10L de lymphe, il faut donc environ 5 jours pour que la lymphe parcourt l’ensemble du corps. Il s’agit donc d’une circulation lente mais suffisamment puissante pour être capable de diffuser à travers les tissus. Les mouvements du corps ont aussi un rôle important dans la circulation lymphatique. La mobilisation des muscles et des articulations activant le déplacement de la lymphe. Tout comme le sang, la lymphe transporte de nombreuses substances à travers le corps. Elle contient de nombreux globules blancs nécessaires au système immunitaire et joue un rôle très important dans l’évacuation des déchets.


Les effets du sport sur la circulation veineuse et lymphatique
Lors d’une activité physique intense, le métabolisme augmente pour donner plus d’énergie et de nutriments. Le corps en a besoin pour réaliser cette activité et être performant. Cela se traduit par une augmentation de la fréquence respiratoire et la fréquence cardiaque afin d’assurer un approvisionnement plus important et plus rapide aux organes. Le débit sanguin est multiplié par 4 au niveau du cœur et par 30 au niveau des muscles.
En bout de chaine, les déchets générés par l’activité physique (CO2, toxines, chaleur …) sont eux aussi produits plus rapidement et en plus grande quantité. Le système veineux et le système lymphatique doivent donc s’adapter pour évacuer tous ces déchets. L’augmentation de l’activité mécanique des muscles entraine une production de chaleur importante qui modifie la circulation veineuse. Une partie du sang des veines profondes est transférée vers les veines superficielles qui pourtant sont moins performantes en terme de retour veineux. Ceci amplifie le problème de saturation du sang en toxines.
Quand un effort est trop intense, les systèmes saturent et deviennent incapable de tout évacuer. Les muscles baignent dans les toxines et ne peuvent plus fonctionner. Le système nerveux envoie alors des signaux de douleur au cerveau pour signifier qu’il est temps d’arrêter. Ce sont ces phénomènes qui nous figent sur place sur la dernière ligne droite d’un 400m par exemple.
Lors d’un effort moins intense mais plus long comme en ultra endurance par exemple, le corps ne sature pas immédiatement et parvient à évacuer les toxines au fur et à mesure. Cependant, les toxines finissent tout de même par s’accumuler petit à petit et rendent l’effort de plus en plus difficile. Ces efforts répétés pendant plusieurs heures, engendrent des phénomènes de lésions mécaniques du corps. Les fibres musculaires, les tendons, les insertions osseuses, le périoste (surface des os) subissent des micro-lésions qui peu à peu affectent le bon fonctionnement de tous ces éléments. Ils perdent de leur élasticité, de leur rendement mécanique et de leur capacité de régénération. Ils finissent par générer des douleurs importantes. En temps normal, ces lésions sont réparées au rythme de leur apparition grâce aux nutriments apportés par les systèmes veineux et lymphatiques. Avec la pratique sportive intense, ou l’entrainement intensif, les lésions sont plus nombreuses et le sang et la lymphe sont saturés de déchets. La machine est déréglée et il lui faudra du temps pour retrouver un équilibre. D’où l’importance de la phase de récupération qui aide le corps à revenir à l’équilibre. Il existe différentes techniques plus ou moins efficaces pour faciliter la récupération sportive :
- Les massages
- La cryothérapie
- La compression active
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